La croisée des chemins
Le rassemblement pour la création d’une milice à Lendros se transforme en véritable cri de guerre. Grabu, galvanisé par le climat de radicalisation, harangue la foule pour soutenir ce mouvement autoritaire qui semble renaître des cendres du passé. Après ce discours enflammé, il retourne trouver Ro’shy et Ida pour les prévenir : rester en ville devient dangereux, et il est peut-être temps de songer à partir. Ro’shy lui confie les clés de sa boutique, et Grabu s’y rend pour y récupérer quelques objets de valeur. En arpentant les rues de Lendros, il assiste à l’expulsion des paladins de leur propre quartier. Une nouvelle milice, plus radicale, prend possession des lieux et impose déjà un règne de terreur. Grabu, ancien paladin, est rapidement reconnu et inclus dans leurs rangs, prêt à faire respecter les nouvelles lois de la ville, où vol signifie mutilation et meurtre la peine de mort.
Pendant ce temps, Spike se remet de ses blessures loin de Lendros, dans le hameau de Pakot. Sa matinée commence avec des soins douloureux sur ses plaies, vestiges de la violence de Lendros. Il tente de collecter des ressources pour fabriquer des munitions mais, malgré ses efforts, il peine à trouver du soufre. À l’entraînement, une mauvaise chute endommage son magnum, le rendant inutilisable. Plus tard, dans la taverne du hameau, un Salbek lui propose de lui vendre son cheval. Le lendemain matin, Spike retrouve le Salbek et, fidèle à son pragmatisme brutal, prend de vitesse son interlocuteur et le tue, prenant possession du cheval sans dépenser une capsule. Chevauchant désormais vers Lendros, Spike sent l’appel du chaos de cette ville.
Du côté de Lendros, Grabu est horrifié par la brutalité de ses nouveaux collègues miliciens, qui semblent jubiler à chaque exécution sommaire et mutilation. En fin de journée, il retrouve Ro’shy et Ida, leurs visages marqués par l’inquiétude et l’urgence de quitter cette ville devenue hostile. Le lendemain, le battement grave des tambours de Voln résonne dans toute la ville. Des acolytes de Voln viennent chez Grabu pour lui annoncer qu’il doit partir avec tous les non-croyants. La ville se vide progressivement, ceux qui ne vouent pas allégeance à Voln sont poussés à l’exil.
Rassemblés devant les portes de Lendros, une foule de réfugiés regarde avec incertitude vers l’horizon. Harold, ancien chef des paladins, organise une expédition vers la ville de Blorist, tandis qu’un groupe de ménestrels attire l’attention en parlant d’une aventure qui les mènera jusqu’à Paris. Entre mystère et promesse d’un nouveau départ, chacun choisit sa route.
Grabu, Ro’shy, et Ida optent pour Pakot et, en chemin, croisent un groupe étrange mené par Amon, portant tous un turban. Amon semble soudain reprendre conscience, et la confusion règne lorsqu’il réalise qu’il se trouve loin de la dernière auberge où il se souvenait avoir dormi. Spike, sur son nouveau cheval, rejoint bientôt le groupe. Mais le moment de réunion prend une tournure inquiétante : Amon et ses acolytes se livrent à des rituels énigmatiques en touchant le cristal rouge incrusté dans leurs crânes. Grabu, Ro’shy et Ida, déstabilisés, décident de s’éloigner et prennent finalement la route de Pakot, tuant un robot de guerre croisé en chemin avant d’atteindre le hameau.
Amon, quant à lui, continue sa route en solitaire avec ses acolytes. Le soir, ils s’enfoncent dans les profondeurs sombres d’un vieil hôpital délabré. Les couloirs de pierre, semblables à des catacombes, abritent un autel où ses compagnons commencent un rituel sacrificiel. Ce spectacle lugubre est trop pour Amon, et il se retourne contre eux dans une frénésie de violence. Le combat est brutal ; sa machette fend l’air et arrache membres et boyaux. Pourtant, un coup de dague finit par lui trancher le cou, et malgré l’adrénaline qui lui permet de continuer, ses forces l’abandonnent quand le calme retombe. S’effondrant au milieu des cadavres de ses anciens compagnons, Amon succombe finalement, son cœur cessant de battre dans le silence funeste des catacombes.